L'argent, l'amour et la croix [PV - Kimyou]

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Il devait être environ 11H lorsque je me réveilla. Le soleil et les pétales de roses inondaient la pièce, et un courant d'air caressait délicatement mon visage. Je me redressai et constatai que je n'avais pas pris la peine de me déshabiller hier soir. Pourtant, je ne savais pas par quel miracle, mes vêtement étaient frais et sentaient le propre. Lorsque je fis une tentative pour me relever complètement, une paresse infinie m'envahit. Après tout, ce n'était pas un mal de passer encore quelques minutes dans mes draps! Je me rallongeai, avant de me pelotonner dans mon nid de tissu. Les fibres étaient douces comme des pétales de fleurs. Je fermai les yeux et m'imaginai dans les bras de ma bien aimée. Emilia aurait été enchantée par l'ambiance unique et merveilleuse de cette demeure. J'entendis à nouveau sa délicieuse petite voix,toujours parfaitement claire dans ma tête, s'émerveillée devant les roses qui volaient dans la chambre, devant la décoration, on encore devant la roseraie du jardin. Je me retourna et sera un de mes oreillers contre mon coeur. Je lui aurais rétorqué qu'elle était bien plus belle que toutes ces fleurs réunies, ce qui à mes yeux était vrai. Je me retournai encore une fois, et pris la décision d'attendre que ma bienfaitrice vienne me tirer du lit. Et si elle ne venait pas, et bien tant pis!

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L'aube pointait. Le soleil brillait déjà sur la rosée du matin. Il devait être près de 7h. Je me réveillais lentement. Les oiseaux chantaient, l'air était frais et humide, agréable...
Je me levais alors et partis dans la salle de bain où je pris un long bain très chaud dans un univers de vapeur et de mousse scintillante... Les bulles voletaient à travers le petit brouillard et une odeur fruitée de grenade embaumait la pièce.

Ma toilette fini, je m'habillais d'une robe orangée foncé avec quelques rubans rouges. Je bouclais mes cheveux dont j'attachais une mèche sur ma tête, mis une rose fraîche parmi eux et ornais mes oreilles encore rouges et légèrement gonflée de mes nouveaux bijoux. Je sortis alors à la rencontre du matin.

Je lisais le journal du jour, et notamment les annonces de la popularité du club d'hôte rival. Il devait être 11h du matin. Soudain, j'entendis frapper à ma porte, chose inhabituelle. Curieuse, je m'empressais d'ouvrir à mon visiteur. Quelle ne fut pas ma surprise de voir une ravissante petite fille. Elle brillait de mille éclat et sa beauté fit briller mes pupilles. J'étais très sensible à la beauté Féminine ; moi qui étais si coquette.

-"Bonjour, jeune fille. Que puis-je faire pour toi ?" dis-je avec un semblant de douceur dans la voix.

Cependant, Elle avait une expression étrange, fausse... bien que son visage paressait à première vue doux et inquiet.

-"B-Bonjour... Excusez-moi de vous déranger, Est-ce que... mon frère est là ? Un grand et beau jeune homme, avec les cheveux blanc... Il s'appelle Lloyd!" demanda-t-elle timidement.

J'entendis alors un bruit derrière les buissons. Je l'ignorais cependant et lui répondis.

-"Attend une petite seconde, veux-tu."

Je me hâtais alors de rejoindre la chambre de mon invité. Je toquais, puis entrais.

-"Il y a quelqu'un pour vous à la porte. Une jeune fille en quête de son grand frère."

Je lui fis alors signe de me suivre.

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"Il y a quelqu'un pour vous à la porte. Une jeune fille en quête de son grand frère."

Mon sang ne fit qu'un tour. Ça devait être un erreur. Impossible. Ça ne pouvait pas être Emilia. Je sautai hors de mon lit et me précipitai vers Kimyou. Qu'est ce qu'Emilia ferait là? Comment aurait-elle put échapper à la surveillance de père et venir jusqu'ici, alors que James lui collait toujours au train? Une lueur d'espoir jais. J'avais bien réussi à fuir avec notre amour lorsque j'avais moi aussi 17 ans. Elle était plein de ressources: si j'avais put le faire en fanfare, elle avait certainement put s'esquiver en douce! Plusieurs choses me titillaient quand même. Notamment le fait que ma traque n'aie jamais perdu de son intensité ces quatre dernières années, alors que supposais qu'elle avait dut me défendre et tenter de jouer dans le sens de ma survie. Et l'amélioration considérable de l'équipement du chef de la garde. Lors de notre dernière rencontre, il se battait à l'épée comme un digne fils de la lignée Silverblood, comme jadis mon père me l'avait appris. M'enfin qu'importait. Nous descendîmes les marches et arrivâmes devant la grande porte. Mon coeur me lâcha.

Emilia se tenait devant moi, à 10m de la porte, encore plus resplendissante que dans mon souvenir. Ses grands yeux bleu chatoyaient de milles, au milieu de son visage infantile encadré de ses douces et épaisses boucles blondes, arborant un sourire timide et gênée. Elle était habillée d'un corsage blanc et argent,qui mettait en valeur son nouveau corps de femme à la perfection. Elle se caressa délicatement les cheveux, laissant émaner jusque dans le manoir son délicat parfum floral. Elle me regarda, ce qui eu pour effet de faire chuter mes dernières défenses.

"Grand Frère... Je..."

Pas la peine d'en entendre d'avantage. Je m'élançai du plus vite que je pus avec mon atèle vers elle. Me voyant avec ma démarche gauche, elle eu l'air inquiète, mais je la rassurai d'un signe de la main. C'était le plus beau jour de ma vie, alors pas question de laisser une blessure me limiter.

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Je regardais les retrouvailles de ce frère et de sa soeur. C'était un moment émouvant. Un moment émouvant où je n'avais pas ma place. Je me retirais alors vers une petite pièce non loin. Une sorte de Mini-Salon où je pris place, et d'où je pouvais surveiller tout se qui se passait sans être vue.
Au moment de quitter l'entrée, j'entendis de nouveau le bruit des buissons que j'ignorais une nouvelle fois. Ce n'est qu'assise que je pris peine de jeter un coup d'oeuil dans la végétation près des portes.

Je me servis un verre de vin, et observais la scène en silence. Il me semblait que l'amour fraternel n'était pas le seul sentiment entre eux... non... il y avait des choses beaucoup plus forte. Pensive, je me demandais pourquoi la petite soeur était ici si le père de mon invité essayait de le tuer. Cela me paraissait invraisemblable qu'elle puisse venir ici sans être découverte et encore plus qu'elle ai eu l'autorisation... sauf... si elle était là pour le compte de son géniteur...

Au moment où cette pensée me traversa l'esprit, quelque chose bondis de la végétation... Bondis sur Lloyd.

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"Je suis désolé que tu aie à venir alors que j'avais fait la promesse de v..."

Alors que j'étais à quelques mètres d'Emilia, quelque chose transperça mon ventre. Douleur intense. Je baissai la tête. Il s'agissait de la pointe d'une croix en argent, arme ultime contre les vampires et les Lycants, responsable de la mort de bon nombre d'entre nous. L'objet s’enfonça encore et tourna, déchiquetant mes organes internes. Nouvelle douleur. Que se passait-il? Pourquoi? Pourquoi maintenant? Du sang coula de ma bouche. Je relevai ma tête et découvrit l'expression du visage d'Emilia. Un air neutre et impassible. Comment rester neutre et impassible face à la mort de son frère tant aimé? C'était insensé!

"Grand Frère... Je suis très déçue par ta capacité à survivre. Tu sais quoi? Si James avait réussi à te tuer il y a deux jours je n'aurait pas eu à venir le faire moi même! Oui. Vraiment très déçue. Enfin, qu'importe. Quand Papa apprendra que tu es mort, ton héritage me reviendra enfin. *se retourne* Tu sais Lloyd... Tu es si naïf que tu ne mérites même pas une place dans le caveau familial! Père l'a toujours dit. Et tu en as fait les frais..."

Je ne comprenais pas... Cela devait être une mauvaise blague. Une forme de magie simulant les dégâts que pourraient engendré une attaque avec une croix. Et c'est pour cette raison qu'elle ne paniquait pas. Bien sûr. Le sang était une illusion, la croix était une illusion la douleur était une illusion. Illusion. Illusion. Illusion. La seule illusion ici, c'était mon amour pour ma soeur. Le sang lui était bien réel. Impossible. Elle m'avait donné tellement d'amour. Elle était tellement sincère...

Je chutai. Le sol et le ciel s’inversèrent, formant un marasme pourpre et bleu. Le bleu de mes larmes et le rouge de mon sang, mélangé au sol dans la terre. ma raison de vivre m'avait... Non. Non. Non. Non. Je refuse cette réalité. Je préfère encore mourir. Tiens, ça tombait bien. Je souffrais d'une blessure mortelle, alors pourquoi ne pas arrêter de lutter?

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J'observais.
Je vis une arme sortir des jupons de cette fille et tailler en miette les arbustes avant de s'enfoncer dans le ventre de Lloyd. Je vis le sang gicler. J'entendis également son discoure.
C'était joliment joué. L’envoûter pour mieux le tuer... Lui offrir son corps pour lui faire croire à son coeur, et le faire sien... Un vrai coup de Prostituée voulant subtiliser les pièces d'or de son client.

Je regardais alors le pauvre garçon s’effondrer. Il tendis une main vers sa jeune soeur qui l'ignora et fit volte-face avant de s'éloigner et de s'enfoncer dans la verdure des saules qui bordaient l'allée principale. Aussi attendis-je qu'elle soit loin avant de quitter mon siège.

Et voila... encore tout à recommencer. Je hissais le malheureux sur mon épaule et le ramenais de nouveau à sa chambre, me souillant de son sang. Je le dévêtis et nettoyais la plaie avec de l'alcool. Elle était profonde et avait fortement endommagé les intestins. J'allais devoir faire quelque chose... et je ne pouvais endormir l'infortuné, de risque qu'il ne se réveille jamais.

Je pris un fil et un aiguille stérilisé et écartais la plaie suffisamment pour atteindre l'organe, ignorant ses cris et le sang. Je m’attelais à recoudre le tuyaux intestinal.... une tâche ardue qui me pris pas moins de trois heures. Trois heures de travail intensif. j'avais enfin fini.

Le pauvre garçon s'était évanouis et avait perdu beaucoup de sang. il était plus mort que vif. Aussi refermais-je la plaie le plus rapidement avant de laver et panser son ventre. Une telle opération n'aurait pas marché sur un humain. Mais sur un Vampire ; Un mort vivant... cela pouvait le sauver.

Je me penchais au dessus de lui et le mordis au cou. Je ne bus pas son sang. Cependant, j'injectais en lui le "Venin des Vampire" afin de stabiliser son état entre la vie et la mort. Pour finir, je devais rapidement lui redonner des forces, ou il mourrait quand même. J'entaillais alors mon poignet et toutes ses veines, mettant ce dernier contre ses lèvres et laissais déverser dans sa bouche quelques litres de breuvage.

J'avais pus arranger quelque peu sa santé physique... Mais je m'attendais au pire pour les dégâts mentaux.

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"Attend Emilia, attend! Achève au moins ton travail! Touche moi une dernière fois avec tes douces mais et tue moi définitivement! Je t'en supplie Emilia. Tu souhaites me tuer et avoir mon héritage, alors fait le jusqu'au bout! Emilia... Tu t'en souviens, je te l'avais promis, alors que nous flirtions dans les champs de la propriété Silverblood. Je suis près à mourir pour te savoir heureuse! Et bien si me tuer engendre ton bonheur, tu aurais dut me le dire, nous n'en serions pas là..."

Tels furent les paroles que je voulus prononcé, lorsque je la vis s'en aller, me laissant presque mort dans la boue, mais la douleur eu pour effet une nouvelle fois de sceller mes lèvres. Elle voulait certainement que je réalise la vérité avant de mourir, que je souffre un peu plus... Mes yeux étaient presque aveugle, au même titre que ma bouche était muette. Une démarche légère s'approcha de moi. Des bras fins et forts me soulevèrent et m'emmenèrenet non loin. Bon sang, je n'avais pas le droit de mourir tranquille, il fallait que quelqu’un s'en mêle? C'est alors qu'une odeur de rose parvint à mes narines... Kimyou... Nan mais de quoi elle se mêlait cette imbécile? Qu'elle me laisse crever, au lieu de se fatiguer à s débattre avec mes plaies, je ne demandais que ça. malheureusement, je ne pouvais pas me débattre. L'environnement devint noir. Nous devions avoir penetrer dans le manoir. Rah, ça m’énervait! Je me fiches de survivre sans Emilia! Je veux retourner avec elle! Je veux qu'elle me tue encore! Et encore! Et encore! Je veux entendre sa douce voix, peu importe les propos qu'elle tenait! Laisse moi, sale gamine embourgeoisée! Arrête de t'accrocher à ma vie à ma place! Elle me déposa sur le lit, et retira la croix de mon ventre. je hurlai. la douleur était atroce. Cette croix a été touchée par Emilia, alors ne la retire pas de mon corps, sale prostituée de merde! Ne te mêle pas de notre amour! N'entrave pas son bonheur! Nouvelle douleur. On écartait les bords de ma plaie. Puis on trifouilla à l'intérieur de mon corps. Douleur. On recousait mes organes. Un point de suture. Et un autre. Et un autre. J'hurlai Au bout de quinze, je perdis conscience.

~~~~~

Je me reveillai dans ma chambre au manoir Silverblood. Je me redressai, et constatai qu'il devait être environ 10H. Une bonne heure pour se réveiller un Dimanche matin. Je tournai la tête et constatai que j'avais un visiteur dans mon baldaquin. Emilia, blottie dans les draps, semblait dormir à poing fermé. Ses cheveux blonds se rependaient dans les oreillers, imprégants mon lit d'une douce odeur florale. Je ne pus m’empêcher de sourire. J'avais tellement de chance de l'avoir à mes côtés. Je me penchai vers elle et l'embrassai sur la joue,pas loin de l'oreille, avant de lui susurrer.

"Il est l'heure de se réveiller, Dear Sister."

Je la re-embrassai au creux de l'oreille, et la sentis frémir. Tout doucement, elle se tourna vers moi, avant de me montrer son plus ravissant sourire.

"Good Morning, Grand frère."

Je lui sourris à mon tour, avant de pencher doucement ma tête sur le coté pour la contempler sous un meilleur angle. Je pris ses cheveux d'or dans mes mains et les caressai délicatement. Elle en profita. En trouvrant délicatement sa bouche, elle se redressa doucement et m'embrassa. Bonheur infini. Je fis courir ma main droite le long de sa nuque, gardant l'équilibre à l'aide de ma main gauche. Elle tenta de forcer mes lèvres avec sa langue. Après une brève tentative de résistance purement formelle, je me laissai faire. Passion. Flot d'émotion. Elle gémit, et passa sa jambe droite entre les miennes, afin de presser délicatement mon sexe. Désir. Ensuite, elle décolla son visage du miens pour descendre jusqu'à mon cou et me faire un long suçon. Par mégarde, elle planta ses canines. Aucune importance, je ne souffrais pas. Je caressai ses délicates formes infantiles. Elle continua son baiser pendant de longues minutes avant de me lâcher.

"Levons nous, grand frère, Papa se doutera de quelque chose sinon."

J’acquiesçai. Elle se leva et partit en Catimini vers sa chambre, après avoir caresser mes lèvres des siennes une dernière fois. J'étais seul. J'avais soif. Je pris ma flasque dans ma table de nuit et la vida d'une traite. Le liquide coulant dans ma gorge eu l'effet de me réveiller complètement. Je me redressai et sortis de mon lit. Douleur. Au ventre. Fulgurante. Je n'eu pas le temps de crier que déjà, je ressombrais dans les abysses du coma.

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il bougeait légèrement. Il rêvait surement. Son état paraissait stable. Et puis il valait mieux qu'il ne se réveille pas tout de suite.
Je vérifiais régulièrement sa température et ses saignement. Quel idiot ; se laisser piéger de cette façon. Voilà où mène la confiance. à la Trahison.

Il resta dès jours et des jours inconscient. Je prenais soin de le laver, le changer et refaire ses pansements. Mon dieu ; il allait avoir une sacré dette envers moi ! Enfin, même si je doutais qu'il puisse un jour la payer. Qui sait quelles séquelles il gardera de cette histoire

Trois jours étaient passés. Les blessures guérissaient bien ; quoi que plus lente. Mais il reprenait de l’énergie. Jour après jour. Tendis que moi ; je le veillais. J'avais été réjouis d'avoir quelque chose pour me distraire : Mais la distraction devenait presque une corvée. Mais au fond, j'était plutôt heureuse de ne plus être seule ; même si mon invité était une épave.

Somnolente et pensive, je restais assise sur le bord du lits et ne remarquais pas quand ce dernier ouvrit enfin les yeux.

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Je me réveillai, pour la énième fois. J'étais allongé dans un lit. Un lit tout simple, deux places, en bois blanc, à l'image des draps, blancs aussi, et de la pièce, également blanche pure. Une lumière diffuse, blanche bien évidement, éclairait la pièce, mais je n'arrivais pas à en définir la source. Il ne semblait pas y avoir de mobilier, et encore moins d'ouverture ou de portes de sortie. Pourtant, une légère brise glacée caressait mon visage, commeun fin courant d'air s'infiltrant dans l'interstice d'une fenètre mal fermée. Je n'avais ni le courage, ni l'envie de bouger. C'était si bon de pouvoir se détendre dans un endroit vide après toutes ces émotions, quelque soit cet endroit... Mais de quels émotions je parlais au juste? J'avais le pressentiment qu'il m'arrivait quelque chose mais... Enfin, peu importe. J'avais la tête vide, c'est ce qui comptait.

Je ne saurais dire combien de temps je suis resté dans cette pièce. Je passais la plupart du temps les yeux fermés, ce qui explique que je ne les aie pas remarqué tout de suite.

Ce que c'était... Je ne saurais pas les décrire. On dirait des humains, de loin, mais on constate qu'il sont d'une couleur grise uniforme une fois qu'il approchent. Il y en avait de toutes sortes, des petits, des grands, des gros des maigres, des filles, des garçons, avec et sans barbe, avec et sans cheveux... Certains curieusement ont même des queues de loup! Ces créatures défilaient devant mon lit, traversant le mur de droite pour rentrer et celui de gauche pour sortir. Parfois, l'une d'elles s'approchait de moi, et tentait de me dire quelque chose, mais leurs paroles étaient incompréhensibles. Je comprenais les mots, mais pas le sens. Plusieurs fois, une silhouette en particulier revint me voir. A priori, il s'agissait d'une jeune fille aux cheveux bouclé. Elle s'approchait de moi, avant de me tendre la main... Et de disparaître au moment ou je la saisissais. C'était surprenant, mais pas réelment intimidant ou gênant...

J'estimais qu'environ 2 jours s'étaient écoulés quand une nouvelle silhouette fit son apparition. Elle était assise sur mon lit, la tête tournée vers moi. Je ne savais pas depuis combien de temps elle était là, mais je venais tout juste de la remarquer. Elle était un peu différente des autres, mais je ne compris pas tout de suite en quoi. Je le sentais simplement. C'est quand la jeune fille aux cheveux bouclés revint vers moi que je compris. Elle avait des couleurs. Des couleurs ternes, certes, mais des couleurs. Sa main semblait grise claire, ses cheveux marrons très très foncés, et ses yeux comme de bronze. Un bronze vieilli par le temps. Par la dégradation des souvenirs... Souvenirs... Je voulu tendre ma main, mais je n'en avais pas la force. L'envie y était, mais l'énergie. J'en avais oublié la présence de la jeune fille bouclée, qui me tendais toujours sa main, prête à disparaître. Pour elle, curieusement j'eu la force de tendre la main, et de saisir la sienne. Mais elle disparu à nouveau. L'autre silhouette quand à elle resta là.

Quels temps après, l'ombre insaisissasble revint, et refit son cirque. Alors que je m’apprêtais à tendre la main, une pensée me vint. A quoi bon. Elle allait encore disparaître. Pourquoi faire ça? Quel intérêt pour moi? Son visage gris trembla, comme si elle avait entendu mes pensées. Elle tendit sa main avec un peu plus de violence. Non, je ne prendrais pas ta main. Jamais je ne reprendrais ta main Emilia... Pourquoi l'avais-je appelé comme ça? Je n'en savais rien, je ne connaissais personne de ce nom. Je ne connaissais personne d'ailleurs. Mais il sonna mal à mes oreilles. Trop beau, trop joli, trop agréable pour être vrai. La silhouette assise sur mon lit eu alors un sourire. Doux. Simple. Honnête. Tu sais quoi Emilia, ta main ne m'interesse plus. Je vais plutôt prendre la sienne. Je tendis mon bras, avec toute l'énergie qu'il me restait, et la saisis. Emilia poussa un cri. Je n'étais déjà plus là.

J'ouvris les yeux.

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Alors que je m'endormais, je sentis une main attraper mon poignet violemment. Aussitôt, je tournais la tête vers lui, les yeux ronds. ses yeux étaient légèrement entre-ouverts...

il allait se réveiller.

Je me tournais alors vers lui, et pris sa tête entre mes mains pour le secouer un peu. Je le fis se redresser de force. Il ne fallait pas qu'il reparte ou il risquait de ne plus se réveiller ! Et je ne comptais pas passer ma vie à attendre son réveil, Ôh non ! Je le secouais.

- Lloyd !! Interpellais-je.

Il repartait. Une seule façon. Je pris la bassine d'eau et la lui versais sur tout le corps.

- DEBOUT !!!

Et enfin, je le vis se redresser, les yeux rond, éveille.

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J'ouvris les yeux... Et me pris une bassine d'eau dans la face! Oui madame, une bassine d'eau glacée! L'effet fut foudroyant. Je me redressai comme un diable dans sa boite. Bon dieu, mais elle allait pas bien cette fille! Qu'est ce qui lui prenait de me reveiller comme ça?

"Mais t'es malade ma petite vieille! Qu'est ce que t'as foutu, pourquoi t'as fait ça?"

C'est alors que je me souvint... Emilia. Mon expression se vida de tout énervement. Je baissai les yeux pour constater l'état de mes plaies. Un longue et fine cicatrice barrait mon ventre. Les chaires étaient ressoudées, les fils avaient donc étés retirés. Kimyou avait encore frappé. Elle avait certainement dut veiller et mettre un maximum de choses en place pour me permettre de survivre... A croire qu'elle tenait plus à ma vie que je n'y tenais moi même. Je redressai la tête et la regardai détaillant l'expression de son visage. Le maître mot de mon constat était panique, avec une pointe d'inquiétude et d'exaspération. Plusieurs questions survinrent alors dans mon esprit. Je fis un peu d'ordre avant de poser la question qui me semblait la plus importante.

"Depuis quand suis-je ici?"

Puis la réalité me frappa de plein fouet. Emilia... Alors c'était ça... Une machination... Une simple machination conçue dans le but d'obtenir mon argent... Et j'avais marché. A la baguette. Subjugué par les plaisirs que m'offraient son corps... Mon visage s'assombri. Je vacillai avant de basculer dans mes oreillers. C'était si... C'était... La dernière note d'amour en moi s’évacua d'elle même dans la larme que je versai. J'aimais ce que je croyais qu'elle était. Si je m’étais trompé, alors mon sentiment n'avait aucune raison d'exister. Pragmatisme. Elle voulait de l'argent? Elle allait en avoir. Sous forme de balles criblant son corps de rêve.

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Il m'hurla dessus. Je restais sans bouger. Les yeux rond et surprise. Puis, lachais un long soupir de soulagement ; le genre de soupir qu'on pousse après un travail terminé, fermant les yeux avant de redevenir à peu près stoïque.

"Depuis quand suis-je ici?"

Il paraissait perdu, déboussolé... C'était normal après tout. Je portais la même robe depuis trois jours mais ses plaies étaient refermé ; alors il y avait de quoi douter...

-"Trois jours que tu es dans le Coma."

Ma réponse était brève et directe. ça n'aurait servit à rien de lui cacher. Je me levais alors un peu difficilement et allais chercher d'autres vêtement. Ainsi qu'un bassine d'eau tiède avec une éponge et du savon ; me rasseyant près de lui. Je commençais alors à le laver de nouveau. Je me doutais qu'il n'était surement pas en état d'y penser lui-même de toute façon. je devrais penser pour lui à son hygiène et à sa nourriture.

Ah mais dans quoi je m'étais encore embarqué ?!

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"Trois jours que tu es dans le Coma."

Trois jours... Trois jours qu'elle s'occupe de moi... Pourquoi elle faisait ça? C'était totalement insensé! Personne n'aurait fait ça, surtout pas pour un inconnu comme moi! D'autant qu'elle semblait relativement exaspérée, bien qu'assez satisfaite dde cette histoire! Elle se leva alors, et me laissa avec mes questions, avant de revenir avec une tenue neuve de Noble Romance, une bassine, et de quoi me laver encore une fois. C'est vrai que je ne devais pas être très propre... Alors qu'elle entama une nouvelle fois son oeuvre, j'eu le réflexe de saisir sa main au vol, avec de la délicatesse, mais aussi toute la fermeté que me permettait mon état.

"Je... J'ai bien assez abusé de votre gentilesse... Comme ça... Je... Ne vais pas vous imposer, de me laver encore une fois... Indiquez moi simplement la salle de bain, je fais me débrouiller avec ça..."

Je repoussai alors mon hôte très délicatement, avant de prendre appui sur elle et de me lever. J'avais besoin de prendre un bain seul, qui plus est, histoire de pouvoir me détendre et réfléchir à l'avenir. Les blessures par balles avaient toutes complément disparues, et ma jambe était comme neuve. Je n'eu pas grand soucis à tenir debout, d'abord légèrement aidé par Kimyou pour retrouver un équilibre vertical normal, puis totalement de manière autonome. Pour appuyer ma conviction et ma détermination je me dirigeai vers la porte et l'ouvris, la tenant pour inviter Kimyou à sortir.

"Très bienmadame... S'il vous plait?"

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"Je... J'ai bien assez abusé de votre gentilesse... Comme ça... Je... Ne vais pas vous imposer, de me laver encore une fois... Indiquez moi simplement la salle de bain, je fais me débrouiller avec ça..."

Très bien. Après tout, ça m'évitera du travail en plus ! Mais je me surpris à être légèrement déçu. Je l'aidais à se lever, et le conduit par la suite dans les couloirs, non loin.

-"Si vous n'êtes pas sortit au bout d'une heure ; comptez sur le fait que je fasse une impudique irruption pour vérifier votre état de santé." dis-je, plutôt stoïque.

Je le conduisis jusqu'à la grande et luxueuse salle de bain, où l'eau bleutée-verte scintillait de mousse blanche en sa surface dans un grand bassin tel une source thermale. Des petites cascades se trouvaient au bout du bassin, ainsi que quelque tirette qui faisaient jaillir de la mousse de tuyaux de cuivre. Je remis du savon et sels de bain dans le réservoir à mousse et mis tout à sa disposition.

-"Je vous laisse découvrir la salle. N’hésitez pas à tirer sur les tirettes au dessus des bains. Je vous laisse en intimité avec vous même à présent."

Je fis volte-face et sortis de la pièce.

Invité

Avant de suivre mon invitation à me laisser faire, elle me mit en garde.

"Si vous n'êtes pas sortit au bout d'une heure ; comptez sur le fait que je fasse une impudique irruption pour vérifier votre état de santé."

Très bien, ça me va, pas de soucis. Elle s’engouffra dans le couloir, puis me guida de sa démarche souple et affirmée à travers le manoir vers la salle de bain. Je pris alors en chemin le temps de détailler la décoration. Je fus impressionné par la surcharge et la luxure. Partout: du parquet ciré, des rampes en bois ouvragé, des portraits, des chandeliers en cristal, des pots de fleurs emplis de roses, des fenêtres ayant plus l'air de vitraux qu'autre chose. Le tout n'était pas forcement à mon goût, mais avait le mérite d'être harmonieux. Ça détonnait vraiment avec la simplicité du manoir Silverblood qui ressemblait à côté à un relais de chasse. En revanche, c'était parfaitement raccord avec la sophistication et le raffinement de la maîtresse de maison, ainsi qu'avec la roseraie à l'exterieur. Je me demandais si l’héritière avais choisis la décoration ou si elle n'avait rien modifié par respect depuis qu'elle avait hérité. Enfin, nous arrivâmes devans une grande porte en bois qui s'ouvrit sur la salle de bain du manoir.

Au centre de la pièce, une énorme et luxueuse baignoire qui ressemblait plus à un bain thermal qu'à autre chose. Une couche de manche se formait par endroit à la surface de l'eau, laissant apparaître ailleurs une eau couleur bleu-azur. Une cascade à une extrémité du bassin renouvelait l'eau dans un clapotis plutôt relaxant. Je constatait alors que de nombreuses chaînettes se trouvaient au dessus du bain, pendant du plafond.

"Je vous laisse découvrir la salle. N’hésitez pas à tirer sur les tirettes au dessus des bains. Je vous laisse en intimité avec vous même à présent."

"Très bien merci encore..."

Je la vis sortir et fermai la porte derrière elle, avant de me dénudé et de me glisser dans le bain. L'eau était à température idéale. J'immergeai ma tête sous la surface, avant de remonter et de poser ma tête contre un des rebords du bassin. Je me sentais une nouvelle fois vraiment à mon aise.

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Je le laissais à son bain et claquais la porte derrière moi. Et sentant ma propre odeur de femme négligée trois jours, je me dis qu'il était tant que je me lave également. Je partis donc dans ma chambre récupérer quelques vêtement propre, une petite bassine, une serviette et tout se qui était savon, shampoing de voyage. Je descendis alors les escalier, jusqu'au RDC. De là, je m'aventurais dans le jardin. Marchant 5 bonnes minutes à l'arrière de ma propriété, je m’arrêtais sur les bord d'un petit point d'eau. Un passage d'une petite rivière. Un petite cascade se jetait dans ce cercle d'eau bleutée, qui se vidait lui-même par des petits "escalier" qui menait à une petite rivière qui s'en allait au loin.

Vérifiant qu'il n'y ai aucun intrus, je me déshabillais alors. Remplissant la bassine d'eau, je me mouillais une première fois avant de me savonner et de me shampouiner sur les bord du point d'eau. Cela fait, je remplis de nouveau la bassine et me rinçais.

L'hygiène n'était pas la seule raison de ma venue. Je voulais également évacuer un peu du stress de ces dernier jours. Je me plongeais alors dans l'eau froide, tremblant légèrement sous la température.

Et me laissais aller un long moment ; me prenant une heure en limite.

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Avant toute chose, je matérialisai quatre balles d'argent dans mes mains. D'abord pour vérifier que j'étais toujours bien capable de le faire malgré le choc de ces derniers jours, mais aussi car le sel d'argent est un puisant désinfectant ainsi qu'un agent cicatrisant très efficace. Je vaporisai le métal en une fine poudre que je fis couler dans le bain. Immédiatement, un léger picotement se fit ressentir au niveau de la cicatrice, ce qui était un bon signe. Entièrement captivé par cette baignoire impossible, j'oublieai brièvement tout mes soucis. Je fis quelques longueurs, avant de finir par me souvenir de la présence des mysterieuses tirettes au dessus du bain. Je m'en approchai. Quel ne fut pas ma surprise de voir s'éffondrer sur moi une cascade de mousse et de bulles lorsque que j'eu tiréla première croisée. C'était assez amusant, l'ensemble avait un côté fantastique et féerique qui n'était pas sans rappeler Kimyou.

Kimyou... Je m'en voulais énormément de lui donner autant de travail à cause de ma... Naïveté... C'était encore qu'une enfant. Une enfant avec un caractère de femme mûre, d'une grande maturité et ayant une grande connaissance des sciences, mais une enfant quand même. Elle aurait surement préféré continué à vivre sa petite vie simple, sans qu'un intrus comme moi vienne entraver son quotidien. Elle devait surement avoir des amies, voir un petit ami, et elle n'avait certainement pas put les voir ces derniers jours, car trop occupée à panser mes plaies et à me maintenir en vie... D'autant que sa maison allait surement devenir la prochaine cible des Silverblood, maintenant qu'Emilia sait que j'y aie été hébergé... Emilia... les choses n'étaient pas encore bien claires dans ma tête. Pourquoi? Comment? Avec qui? Je ne comprenais pas tout. Mais surtout, je n'étais pas certain d'avoir totalement renoncé à notre relation qui s’avérait être purement factice. Tout simplement parce que... Moi... Lloyd Silverblood, fils déchu de la lignée Silverblood, je n'étais pas certain d'avoir un jour une nouvelle source de bonheur comme celle ci. Et je préférais encore m'accrocher à des souvenirs... Que de ne rien ressentir du tout. Je me laissai à nouveau glisser doucement dans l'eau, avant de me remettre à pleurer.

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Je m'endormis presque dans l'eau. C'était rare que mes pas s'aventurent jusqu'ici ; habituellement je n'allais que dans ma roseraie... Mes yeux se fermaient, le clapotis de l'eau me berçait... Le froid me tétanisait mais cela n'avait pas d'importance. Quelques lucioles commençaient à tournoyer autour de moi, le soleil se couchait. Un Hibou jouait les voyeurs un haut d'un arbre. Un poisson me frôla la jambe. tout ces éléments de nature qui m’apaisaient...

Aussi, le temps passa vite. Cela faisait déjà une heure. Je m'en rendis compte d'un coup et ouvris les yeux. Il était tant pour moi de vérifier si mon invité était toujours en vie. Après tout, je ne voulais pas que mes efforts de ces derniers jours soient vains...

Je sortis alors de l'eau, prudemment. J'essorait mes cheveux avant de les laisser flotter à la petite brise qui me glaçait. J'enroulais ma serviette blanche autour de ma poitrine, et ramassais mes affaires. La nuit tombait. Et dans l'obscurité, impossible de remettre la main sur une de mes robes.

Je prenais un grand retard... Quelle Abrutie !

Invité

Lorsque mes larmes se tarirent, il était déjà tard. J'essuyai mes yeux d'un revers de main, avant des réaliser que je ne m'étais même pas laver, trop perdu dans mes pensées. Je pris donc un peu de mousse dans mes mains avant de me frotter vivement le corps avec, puis les cheveux. Je finis par me mouiller le visage, afin de dissiper les dernières traces de larmes qui y restaient. Lorsque j'eu fini, je sortis et m'emmitouflai vite dans ma serviette, puis me sechai avant de mettre les vêtement que l'héritière avait préparé à mon attention. Ils étaient encore chaud, et sentaient le propre, ce qui me fit plaisir. Puis je sortis de la pièce, avant de me diriger tranquillement vers ma chambre. La nuit approchait, le vent soufflait, et le manoir vide dégageait une impression assez dérangeante... Vide... Bordel, où est Kimyou? Elle avait promis de venir vérifier si j'étais toujours en vie au but d'une heure, hors ce délai était largement dépassé. Ma respiration s’accéléra. Elle qui était si méticuleuse et ponctuelle, c'était impossible qu'elle aie oublié, où qu'elle aie eu la flemme de le faire... Mon rythme de pas pris de l'ampleur aussi, et je dirigeai vers sa chambre, fermée à clé. Je matérialisai une balle, qui s’enfonça dans la serrure et s'y adapta pour former une clé. J'entrai. Il n'y avait personne, au milieu des draps, des rideaux, des jouets et des peluches, donnant à la pièce un aspect carrément terrifiant. Néanmoins, je reconnaissait bien la jeune fille dans sa chambre. Je sortis vite, avant de reprendre ma fouille, particulièrement inquiet.

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impossible de retrouver le moindre bout d’étoffe. Nul part. Pas le moindre fil accroché à la moindre branche. Moi voila dans un beau pétrin ! En temps normal, j'aurais pus rejoindre le Manoir sans problème, mais avec un invité résident dans ma demeure, je ne pouvais me permettre cela.

Je cherchais alors, de longues minutes. Il faisait noir, et j'étais hors de moi. J'avais froid et voulais rentrer le plus vite possible. Le vent s'était levé, réduisant encore ma marge de confort. Je vis alors un fil rouge voler devant mes yeux. Automatiquement, je relevais la tête et vis un vêtement rouge sur un arbre, surement emporté par le vent. il me fallait donc la récupérer.

je grimpais alors à cet arbre. Je m’écorchais contre l'écorce, mais continuais ma lente et hésitante ascension. J'étais déjà monté sur un arbre étant petite. Mais plus depuis mon enfance, et cela m'intimidait beaucoup.

Lorsqu'enfin j'arrivais au sommet, ma serviette s'envola. Mais qu'importait, mon vêtement -bien que déchiré- était là. Je l'enfilais alors, en équilibre sur cette branche.

Mais avec ce vent de plus en plus violent...Comment allais-je redescendre ?!

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J'étais completement paniqué. Où pouvait elle bien être? Une certitude: pas dans le manoir. J'avais inspecté tout les étages, j'étais aller dans les pièces ouvertes et avais toqué à toutes les portes fermées. Et pas trace d'elle nul part... Je me dirigeai vers une fenêtre afin de m'y accouder pour m'oxygéner. Bon sang, j'avais beau me questionner, aucune réponse venait... C'est alors que je vis accroché à un arbre sa robe rouge... Mon sang ne fit qu'un tour. Que faisait sa robe, dehors, à cette heure ci... Que faisait tout simplement sa robe là! Je descendis les étages, sautant les marches quatre par quatre, pour me retrouver dehors. Le vent soufflait fort, terriblement fort. Un vent du nord, froid, humide. Je me dirigeai vers la direction où j'estimais que se trouvait la robe, soit de l'autre côté du dédale de rose. J'y pénétrai, quasiment à l'aveuglette, la lumière crépusculaire tamisée par la végétation. Evidemment, je m'y perdis. Les roses ne semblaient pas bien disposées à me laisser passé, apparemment. J'avais l'impression que les branches me susurraient à l'aide du vent des paroles incompréhensibles, très certainement plutôt menaçantes. Je n'avais pas de temps pour ça. Je matérialisai une balle et la tirai en l'air. Le frémissement se stoppa. Nouveau coup. J'eu l'impression de voir les rosiers reculer. Je fis un pas en avant, rien ne bougea. Ni devans, ni derrière. Un autre pas. Même calme. Ma demarche s'assura, et je me dirigeai à nouveau d'un bon pas vers ma destination.

Après être sortit avec une facilité plutôt surprenante du dédale, je vis l'objet de ma recherche. Et je fus plutôt surpris. Ce n'était plus seulement sa robe qui se tenait sur la branche, il y avait également sa propriétaire à l'intérieur, trempée, à moitié apprêtée, assise en amazone sur une branche. J'eu un léger sourire, involontaire, bienveillant. Je me plaçai juste en dessous de la branche, prêt à la rattraper, car elle semblait avoir des difficultés à descendre. Je lui dis en riant:

"Allons Princesse, vous n'avez plus l'âge de vous livrer à ce genre d'enfantillage! Votre "serviteur s'est inquiété vous savez!"

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Je réfléchissais. Devais-je me laisser glisser, refaire mon chemin à l'envers, ou... sauter ? La dernière solution me paraissait la plus dangereuse, mais la plus réalisable... Ah, quelle idiote ; je n'en ressortirais jamais vivante -ou en un seul morceau- si je tentais cette folie !
Attendre du secours ? Le parc était bien à l'écart de la ville, impossible que quiconque passe par là, cette propriété étant privée.

C'est alors que j'entendis une voix, et sursautais.

-"Allons Princesse, vous n'avez plus l'âge de vous livrer à ce genre d'enfantillage! Votre "serviteur" s'est inquiété vous savez!"

Machinalement, je mis ma main entre mes deux jambes pour empêcher la jupe de ma robe de se relever. Que faisait-il ici ? J'avais du mal à croire à la balade par ce temps... était-il en trin de me fliquer ?!

-"Qu'avez vous pour me suivre ? Je suis bien assez grande pour me débrouiller seule." Dis-je, sans vraiment y croire.

Au fond, j'avais besoin de son aide et j'étais rassuré qu'il soit venu ici. Mais ça, hors de question de l’admettre.
Après avoir mûrement réfléchis quelques secondes, je dus me rendre à l’évidence. Il était ma seule porte de sortie. Et mon Orgueil ne me servirait pas six pieds sous terre.

Je sautais alors, tout en tenant au mieux les pans de ma robe, afin d’atterrir dans les bras de mon "Sauveur", une moue résignée et contrainte au visage.

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Kimyou sauta et tomba directement dans mes bras. Extrêmement légère, je n'eue aucun mal à ne pas fléchir lorsque je dus amortir sa chute. Je remarquai qu'elle avait maintenu à la main sa jupe, elle devait être nue en dessous. N'ayant pas l'occasion de violer son intimité, je me promis en silence d'être prudent. Je la regardai alors dans les yeux. Son expression semblait... Boudeuse, comme exaspérée d'avoir eu à requérir mon aide... Enfin plutôt à en profiter. Je fis une tentative pour la décrisper.

"Si vous préfériez rester dans votre arbre toute la nuit, pas de soucis, je vous aide à regrimper!*

Puis je la déposai sur la pelouse avant de me retourner. Elle voulait surement se rhabiller. Je levais les yeux au ciel. Le vent s'était calmé, laissant la voute céleste dégagée. Cette dernière était illuminée des derniers rayons de l'astre iridescent, ainsi que des premières étoiles de la nuit. Il devait être entre vingt-deux et vingt-trois heures. J'aurais aimé me balader un petit peu, voir le coucher de soleil mais... Je n'étais pas certain que Kimyou était disposée à ce genre d'escapades nocturnes. Et puis il n'étais pas question que je lui demande!

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"Si vous préfériez rester dans votre arbre toute la nuit, pas de soucis, je vous aide à regrimper!"

-"Je n'ai pas besoin de votre aide pour regrimper, merci." dis-je, vexée.

Je me débâtis légèrement afin qu'il me pose par terre. Je marchais dans l'herbe pied nu dans la nuit noire ; m'enfonçant dans la forêt ; comme à l'aveuglette. Je tenais fermement ma robe afin qu'elle ne se redresse pas, et continuais ma marche. J'entendais ses pas derrières les miens. Il devait me suivre si il voulait une chance de rejoindre le manoir. Et la marche risquait d'être Longue ; même moi je ne m'y retrouvais pas toujours.

Aussi cherchais-je un moyen de mieux me repérer dans ma propre forêt ; si rarement explorée.

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Alors que je contemplais le ciel, j'entendis des bruits de pas derrière moi. L'héritière était entrain de partir sans moi! Et d'un pas vif en plus! Mais quelle gamine, c'est pas possible! Je la suivis, essayant de tenir le rythme. Elle se dirigeait vers la Roseraie. Si elle y rentrait sans moi, c'était foutu, je passais la nuit dehors. Ou alors je cramais toutes les roses, mais là, c'est moi qui aurais fini incendié par Kimyou. Et c'était à évité. Je pressais donc le pas, courant à moitié derrière elle.

"Attendez moi! Rohlala, je vous aie tant vexé que ça? C'était pour plaisanter!"

Faux mouvement. Douleur. Une déchirure dans mon ventre. Comme si on me plantait un couteau. Comme si Emilia était là et me frappait à nouveau. Surement une douleur résiduelle, rien de bien grave. J'eu quand même un gémissement de douleur sifflant, arrêtant net ma course, plié en deux. C'était malin de se presser comme ça. Vraiment, super réfléchis. Aller tant pis, si elle voulait me montrer qu'elle était la maîtresse comme ça, soit. Au final, c'était stupide, mais ça marchait.

L'argent, l'amour et la croix [PV - Kimyou]

L'argent, l'amour et la croix [PV - Kimyou]

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